13h30 – Accueil des participants  

14h00 – Mots de bienvenue et introduction

14h15 – Life in Pit. La socialisation par la danse dans les concerts de metal
Corentin Charbonnier, Université de Tours.

Que cela soit dans une petite salle intimiste ou dans un festival international, les concerts de metal sont généralement ponctués par des danses. Mais bien que ces dernières semblent être un chaos ambiant, elles représentent des instances de socialisation entre metalheads, ritualisées et organisées, à la valeur symbolique singulière. L’engagement du corps y est important et ces danses répondent à la volonté de transcendance du concert, par le biais d’un imaginaire guerrier, entretenu à la fois par les artistes et par le public.

14h45 – Les sports de combat au service de la street cred : l’irruption du gangsta rap à Bologne, 1995-2005
Andrea Benedetti, Université de Strasbourg et Université de Rouen Normandie

Lorsque le collectif Porzione Massiccia Crew (PMC) introduit en Italie le gangsta rap depuis Bologne au milieu des années 1990, ses productions multiplient les références aux sports de combat pour créer un pont entre culture populaire et art d’avant-garde, et ainsi rendre intelligibles les valeurs militantes de la subculture Hip Hop. Mais loin de se cantonner à une dimension métaphorique, la pratique sportive par les membres de PMC eux-mêmes revêt un rôle fondamental en vue de pouvoir assumer la street cred. Considérant que pour pouvoir parler bagarre il faut y être prêt, la discipline des sports de combat rentre à plein titre dans le quotidien des rappeurs. D’une part, elle préfigure un idéal corporel et mental à atteindre en tant que contre-modèle à la débauche et aux ravages des drogues. D’autre part, elle assure de pouvoir riposter face à la violence de la rue et aux dissings de rappeurs rivaux, mais aussi face aux attaques de la police et des groupes néofascistes dans le cadre d’une autodéfense politique.

15h15 – Danser le désordre dans la fosse
Sacha Thiébaud et Audrey Tuaillon Demésy, Université de Franche-Comté

À partir d’une approche sociologique et ethnographique, cette présentation s’intéresse à la constitution du pogo durant les concerts, principalement punks. Les interactions corporelles qui prennent place au sein de cette danse s’inscrivent dans un espace-temps délimité et régi par ses propres règles. Loin d’être vécu comme une pratique violente, le pogo est plutôt envisagé comme un moment festif au sein duquel il devient possible de proposer d’autres manières de s’organiser collectivement. Dans quelles circonstances cette danse improvisée devient-elle possible ? Que raconte ces chocs corporels sur les valeurs politiques et sociales de la communauté punk se rassemblant dans la fosse ?

15h45 – Pause

16h – 17h 30 – Table ronde – Le retour du pogo ?
avec notamment la participation de Lucas Vançon et de François Xavier Josset (chanteur du groupe Poésie Zéro)