Lance Barresi – Permanent Records
Lance Barresi – Permanent Records
ce groupe est vraiment dingue !
voici à quoi s attendre :
communiqué de presse du groupe :
« des synthétiseurs soviétiques vintage, des stupeurs sous Benzédrine, des coups de tatanes, et de destruction certifiée, le tout sur fond de soleil couchant »
depuis leur passage au festival détonation en 2019 on ne c était pas trompé sur leurs qualités à nous envoyer en l air avec leurs titres tellement bien foutus voir tubesques qu On avait qu une envie : qu ‘ils reviennent un jour à la Rodia
L’éclosion de Th Da Freak pourrait faire penser à celle de ses idoles. Car c’est toujours une sorte de miracle quand on y pense, ce moment où un mec “normal” s’empare d’une guitare et devient un super-héros autant capable de nous faire passer de l’autre côté du miroir que de nous accompagner chialer dans notre bière quand nos coeurs se brisent en mille morceaux sur le carrelage glacé de l’âge adulte.
Affûté par la fréquentation des caves bordelaises et les répétitions dans le grenier avec ses frangins, le jeune musicien a profité de ses années de formation pour gobe tout ce qu’il pouvait, de Dylan à Nirvana, du Velvet au garage californien et c’est surtout à cet endroit que le miracle s’est opéré. Loin de ressembler à un digest digne d’une BO de série Netflix ou de playlist boring sur Spotify, sa musique est tombée sur les amateurs de bubble grunge et de punk malin comme la foudre sur l’horloge de Hill Valley. En 2016, The Freak, premier album manifeste sans le vouloir, tape dans l’œil de quelques journalistes et du label Howlin Banana. Depuis ce temps-là, on suit la chevelure bleue de Thoineau et sa troupe de monstres gentils au bout du monde, ou au moins de nos nuits alcoolisées qui n’attendaient que ces petites pépites intemporelles pour oublier un présent pas toujours très chic.
Jusqu’ici fasciné par les geeks cintrés de la pop qui produisent tout en autarcie (de Brian Wilson à R Stevie Moore en passant par Connan Mockasin), Thoineau a collaboré pour la première fois avec un producteur, le Bordelais Stéphane Gillet (Sam Fleisch, Pretty Inside) pour la réalisation de son nouvel album : « Coyote ».
Mais que l’on se rassure : il n’est aucunement question sur ce Coyote d’un album de la maturité, bien au contraire. Prenant pour totem le coquin canin, héros farceur des contes amérindiens, qu’on a connu ici en cartoon malheureux, ce nouveau récit musical est celui d’un artiste qui bouillonne, dévoré par le feu qui l’anime et ses contradictions qu’il accepte enfin d’embrasser. Indomptable, imperturbable et joueur. Un peu puant et attachant aussi.
(Adrien Durand)
Coyote paraîtra le 7 octobre 2022 sur le label Howlin’ Banana Records, en vinyle, CD et digital.
Originaire de Venise en Italie, New Candys s’est formé en 2008. Auteur d’un rock’n’roll sombre et moderne, le groupe marie des sons noise inquiétants et des mélodies bien distinctes, créant une connexion dynamique et presque symbiotique entre leur musique et leur imagerie visuelle, méticuleusement façonnée.
mon tube de l été :
Album du mois aussi :
Leeds est le nouvel Eldorado anglais pour le rock. Que de talents issus de cette ville du Nord qui a longtemps porté en unique étendard Kaiser Chiefs ces vingt dernières années. Sans aucune méprise, grand bien lui en a pris, mais depuis le glissement de ces derniers dans la catégorie pop FM des bacs à disques, c’est un réel soulagement de sentir que Leeds redevient un terreau fertile à la pousse de talents iconoclastes et définitivement plus borderline. Yard Act, The Cribs, English Teacher… La source d’approvisionnement ne fait que s’agrandir et c’est tant mieux. Ainsi, Mush, quartet toujours mené par le chevelu Dan Hyndman, nous propose en ce début d’été rayonnant son troisième album Down Tools qui, en plus de souligner son activité prolifique (un disque tous les ans), crante définitivement le groupe dans la catégorie « valeur sûre » de la grande ville du Yorkshire.
Nous avions quitté Mush en novembre dernier, lors de leur prestation parisienne au Supersonic à dans le quartier de la Bastille, et ce dans les meilleures conditions qui soient : un club plein comme un œuf et un accueil des plus chaleureux, les mouvements légendaires de sa petite fosse battant leur plein et la queue à l’extérieur laissant sur le carreau les retardataires. L’album présenté alors, Lines Reducted, avec ses accents revendiqués « Fall-ien », prouvait qu’il fallait prendre au sérieux le groupe grâce à des références solides et cette capacité à les retranscrire dans un son qui était bien le sien.