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Eli Keszler ( Etats unis ) style : inclassable !

 

Eli Keszler est né en 1983.

Eli Keszler a étudié au conservatoire de musique de Boston.

Il est compositeur, percussionniste et un artiste reconnu pour ses installations sonores, musicales et visuelles. Ses œuvres visuelles et musicales ont été mises à l’honneur par des institutions telles le Whitney Museum, MoMa PS1, Victoria & Albert Museum ou The Kitchen. Il a composé et collaboré avec des artistes de renom comme Keith Fullerton Whitman et Oren Ambarchi ou encore Laurel Halo et Oneothrix Point Never. En 2018, la sortie de son album Stadium est considéré comme un moment fort pour la communauté musicale expérimentale, remportant au passage le prix du meilleur album de l’année décerné par Boomkat. S’appuyant sur des enregistrements de terrain réalisés en ville, Eli Keszler y développe un récit sonore auquel s’intègrent percussions, claviers et instruments acoustiques ainsi que de captivants arrangements de cordes et de cuivres, ciselant un jazz électro-acoustique rigoureux et foisonnant.

En 2019, il est invité à performer au BAL par Latency. Fondé par Sidney Gerard et Souleymane Said, ce label parisien explore les prismes des musiques électroniques et expérimentales contemporaines à travers des évènements comme cette série de performances musicales.

Eli Keszler vit et travaille à New York.

https://www.elikeszler.com/

Anika

 

 

 

 

Anika a.k.a Annika Henderson est une artiste hybride. Cette ancienne journaliste s’est fait un nom dans la musique électronique, avec ses collages sonores expérimentaux, ses textes et ses performances live. Elle a percé en 2010 avec la sortie de son album culte Anika (Stones Throw /Invada), qu’elle a enregistré avec le groupe de Bristol Beak>, une aventure totalement imprévue qui a marqué le début de son exploration dans les champs de la musique, le cinéma et la poésie… L’une de ses chansons les plus connues reste « I Go To Sleep », une reprise du classique de 1965 des Kinks. Ce premier album a été suivi par « Change » en 2021, un album composé de neuf titres, plein d’une frustration exacerbée et d’un optimisme prudent.

Elle est membre fondatrice du groupe psyché mexicain Exploded View (Sacred Bones) et a travaillé avec des légendes du punk comme Gudrun Gut et Beate Bartel (Malaria !, Liaisons Dangereuses), Tricky (Massive Attack), Jim Jarmusch, Soundwalk Collective, Shackleton, Solistenensemble Kaleidoskop, Clark (Warp), PBDY (Brainfeeder), l’artiste Melanie Jame Wolf, la galerie n.b.k de Berlin, le poète Ricardo Domeneck, le programmeur informatique Raoul Sanders/A.I (The Writing Robot. 2017), la maison de couture Jil Sander et l’artiste de la lumière Philipp Geist (composition et interprétation d’un paysage sonore en direct pour une installation lumineuse à Téhéran, IR. 2015). Ses dernières sorties incluent l’album pop-indie plein d’espoir, ‘Change’ (2021), une expérience d’art vidéo intitulée ‘Anika – Alone In The City’ en collaboration avec la galerie n.b.k à Berlin, et son album live expérimental psychédélique à la guitare et au synthé ‘Eat Liquid’ (enregistrement live du Zeiss Planetarium, Berlin 2023).

 

Depuis 2009, elle s’est produite à de nombreuses reprises, avec ou sans groupe, dans des lieux et des festivals renommés, tels que les All Tomorrows Parties organisées par Portishead dans le New Jersey et à Londres, le Moog Festival, aux côtés de Suicide, Tangerine Dream, Silver Apples et Moebius, le Normal Festival de Mexico, le Tadaex de Téhéran, le Berghain, le festival Atonal, le SKIF St Petersberg et le WWWX Tokyo, entre autres.

Elle entremêle dub, post-punk et musique psyché, avec des ombres de drum’n’bass et une forte emphase sur la voix.

Henderson est auteur, compositrice, musicienne, DJ, photographe, animatrice de radio et vidéaste.

Ghostwoman

 

Il n’y a aucune raison pour que le quatrième album de GHOSTWOMAN existe. Welcome to the Civilized World naît dans un monde brisé ; un héritage corrompu – Evan Uschenko et Ille van Dessel ne se font aucune illusion quant à sa futilité – et pourtant, cette chose est bien vivante. C’est une réaction allergique à l’époque dans laquelle nous vivons : une boursouflure qui hurle d’être grattée, la purge d’un mal moderne qu’ils ne pouvaient plus digérer. Au-delà de toute rationalité, ce disque vient d’un élan viscéral, d’un manque total d’alternative. L’enfer s’est peut-être fendu de part en part – mais GHOSTWOMAN ne s’éclipsera pas sans bruit.

GHOSTWOMAN lui-même n’existe que parce qu’Uschenko et van Dessel ont été « assez idiots pour s’y consacrer ». Imaginé par Uschenko après avoir fait ses armes comme multi-instrumentiste en tournée, le projet a vu le jour dans une ferme abandonnée à Diamond City, en Alberta. Là, pendant deux mois, il réalisera l’album éponyme autoproduit, sorti en indépendant, enregistré et transféré directement sur des cassettes fabriquées sur mesure. La musique a toujours été farouchement inhospitalière, méritée seulement par ceux assez curieux pour la chercher.

Élargi grâce à des amis de la scène d’Edmonton, Uschenko emmène le projet de l’autre côté de l’Atlantique, où il rencontrera la batteuse Ille van Dessel. Séduit par son talent et par l’excitation pure avec laquelle elle abordait la création – exempte d’ego comme de cynisme – les deux deviennent inséparables. Une nouvelle vie commence.

Et puis ils ne furent plus que deux. GHOSTWOMAN devient un face-à-face entre la rouille tranchante des guitares d’Uschenko et les frappes caustiques de van Dessel, les menant ensemble vers un oubli commun. Welcome to the Civilized World se veut la distillation pure de cette vision partagée. Du premier brouillon à sa forme finale, seules les mains de GHOSTWOMAN ont touché ce disque.

Le sens de l’album est inséparable de son absence de sens. Comme le dit Uschenko : « L’album est inspiré par l’absurdité du comportement humain et le cirque qu’est la vie : parfois, on a l’impression d’être dans une pièce sans plancher – c’est de là que viennent beaucoup de ces morceaux. » Après avoir perdu des amis par suicide l’année passée, la suspension d’incrédulité nécessaire pour traverser le quotidien s’est dissipée. S’il y a une signification à Welcome to the Civilized World, c’est simplement celle de continuer : il n’y a pas d’autre choix.

Musicalement, GHOSTWOMAN est une bête plus affûtée que jamais : envoûtements hypnotiques de psych-grunge, Americana en décomposition, et instrumentaux à couteaux tirés. Uschenko, qui signe les voix, insiste : elles n’ont pas d’importance. Une bonne partie des paroles est absurde, non pas écrite mais plutôt esquissée de façon abstraite pour épouser la forme de la musique – mais même dans cette grammaire onirique, la force et l’émotion restent intactes.

Le processus du groupe est intuitif, jamais prémédité ; les sons naissent en réaction les uns aux autres. « 5 Gold Pieces », avec ses guitares crasseuses et ses vocaux enragés comme des fils électriques, a été enregistrée comme test après l’achat d’un magnétophone à bande. Souvent, le premier jet est le bon, et ce test est ce que vous entendez aujourd’hui. Tout ce qu’ils ont utilisé pour enregistrer n’existe plus. « On achète du vieux matos ou des instruments pleins de vie et d’âme jusqu’à ce qu’on en ait tiré tout ce qu’on peut, puis on les revend pour acheter autre chose », explique van Dessel.

Fidèle aux origines du groupe, Welcome to the Civilized World raconte l’histoire du Canada et de la Belgique sur deux ans. Le magnétophone semblait capter des nuances différentes selon l’endroit où ils enregistraient : que ce soit chez un ami proche d’Uschenko, entourés de petits conforts familiers, y compris du chien qu’il aime [Levon – nommé d’après le grand Levon Helm], et dont une piste de l’album porte le nom. Ou dans un chalet des Ardennes belges, au cœur d’un hiver interminable, enfouis sous la neige ; à une heure de marche de toute trace de civilisation.

« Alive », le single principal du disque, a été écrit lors d’une journée particulièrement parfaite dans la campagne belge. À l’origine, le morceau s’appelait « Pondi » – du nom d’un hérisson découvert au bord de l’étang du jardin, qu’ils ont pris comme un bon présage. Son écriture fut sans effort, instinctive ; encore une « vérif’ de ligne devenue chanson complète ». Pour van Dessel, « Alive » ressemble à une photographie – un instant capturé, éphémère, qui n’existera plus jamais. Et c’est bien là, au fond, un disque de GHOSTWOMAN.

Welcome to the Civilized World ne cherche pas à faire de la musique pour un public, ni pour l’industrie musicale, ni pour un objectif quelconque, sinon le pur frisson de la création. Rien n’a d’importance, nous sommes tous condamnés, le soleil engloutira la Terre et nos efforts redeviendront poussière de toute façon. Le groupe continuera à jouer pendant que le navire coule.

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Recommandé si vous aimez : The Black AngelsKing HannahBodega

« back of the club » LE DERNIER CLIP DE KWN

 

 

kwn (prononcé kay-wuhn) est une artiste R&B originaire de l’Est de Londres, reconnue pour sa voix envoûtante, ses textes empreints d’intimité, et son univers mêlant R&B contemporain et expression personnelle. Sa musique se distingue par des textes forts aux paroles percutantes, explorant des thèmes tels que l’amour, les relations et la quête de soi.

 

Depuis ses débuts en 2022, kwn a su séduire aussi bien le public que les critiques, recevant l’appui de médias tels que Billboard, NOTION, Wonderland, Hunger Magazine, Dazed, VIBE ainsi que des soutiens notables de BBC Radio 1, Destin Conrad, Timbaland ou encore Kehlan

Boccaccio Life pour revivre l histoire musicale de ce club mythique belge

Entre la fin des années 80 et sa fermeture ordonnée par les autorités belges en octobre 1993, le club (enfin, à l’époque on disait « dancing ») Boccaccio Life a été tout simplement l’un des endroits les plus mythiques de la nuit européenne, jouant un rôle essentiel dans l’essor des musiques électroniques en général, et de la New Beat en particulier.

C’est précisément pour célébrer cet héritage colossal, et rappeler que le domaine d’influence du Boccaccio ne se limitait pas à la seule New Beat, que le label Music Man Records va sortir une compilation de 40 titres, qui couvrira un large spectre et racontera en musique cette période importante de la culture club belge. Au programme de ce coffret 4 CD (ou une édition limitée de 10 vinyles 12″ pour les plus fifous), pas mal de têtes connues évidemment : Kevin SaundersonThe Orb, Frankie KnucklesLarry Heard sous son alias Mr. FingersLFO ou encore Robert Armani.

Pour la sortie, ça sera le 25 avril, et pour le tracklisting complet, c’est juste après ce banger lascif de Virgo sorti sur Trax Records.

Goute mes disques  mars 2025

 

Arthur Satan

ARTHUR SATAN (FR – Born Bad)

Arthur (JC Satan) revient avec un double album chez Born Bad .
Cette sortie sera agrémentée d’un moyen métrage d’animation. Toujours influencé par Syd Barrett, Les Byrds, T-Rex, la baroque pop des 60’s le garage rock. Ce disque risque d’être un incontournable de 2025.

Un triptyque de clip d’animation en cours de production (soutenu par le CNC) sur des bases de dessins d’Arthur et réalisé en Stop Motion, un autre qui est en cours de réalisation par Winshluss

la couverture et 6 pages sur Arthur prévu sur Mowno en juin.

Jan Verstraeten « SAILOR GETS SEASICK TOO »

ce 28 mars sort « Sailor Gets Seasick Too », nouvel EP de l’artiste gantois Jan Verstraeten. Né de visions prémonitoires et deuils douloureux, cet album est un appel, malgré la houle, à garder la tête hors de l’eau.

Issu du milieu punk gantois, d’où il garde un amour pour le DIY, Jan Verstraeten sort un premier EP en 2019,  » Cheap Dreams « , suivi d’un premier album long format en 2022,  » Violent Disco « . A côté de la musique il peint, sculpte, dessine et réalise des vidéos. Il touche à tout avec passion « comme un enfant dans une plaine de jeu » lorsqu’il crée.
Son univers visuel, où se côtoient monstres, démons, loups-garous et hémoglobine, contraste avec sa pop hypnotique. C’est ce contraste que cherche l’artiste lorsqu’il ajoute « une touche de violence », comme « ces scènes de bagarres dans les films accompagnées d’une bande-son de musique classique » qui en souligne l’intensité.

Ce nouvel EP  » Sailor Gets Seasick too  » (« Le marin aussi a le mal de mer ») est né de plusieurs rêves et visions mais aussi de tragédies et deuils. Le rêve d’un homme naviguant vers la lune a inspiré la chanson « Wanna Sail ». Quelques semaines plus tard, ce titre résonne différemment dans le cœur de l’artiste lorsqu’il apprend qu’un ami très cher a mis fin à ses jours un soir de lune rousse… Le même scénario s’était produit quinze ans plus tôt lorsqu’après avoir composé le morceau « Sailor Gets Seasick Too », un proche est emporté par la maladie. La preuve que même les plus forts restent vulnérables face aux tempêtes de la vie. Ces tragédies ont nourri les questionnements de l’artiste et fait naitre cet EP.

La pochette de l’album, vient également d’un événement troublant. Un matin, Jan Verstraeten en pleine création de l’EP, dessine un monstre aux yeux roses enlaçant quelqu’un. Plus tard dans la journée, il tombe sur une jeune femme prête à en finir en sautant d’un pont. Il la dissuade de commettre l’irréparable et, tandis qu’elle se blottit dans ses bras, il repense à son dessin et décide d’en faire le visuel de son projet.
merci RTBF

a voir cet été sur scéne

Bientôt à Besançon

Ça fait quelques années qu’on entend ici et là la voix renversante de Prune Carmen Diaz, notamment dans l’entourage de l’hirsute et ubique Louis Jucker, et jusque sur la scène du MJF. Son timbre de velours, savouré jusqu’ici le plus souvent en formule folk intimiste, s’est fraîchement entouré d’un vrai band – et d’un enfin-premier album qui sort cette année chez Humus. Les garnitures sont toujours lo-fi, mais une ferveur soul émerge de ce désormais quatuor

Moreish Idols

Moreish Idols s’est taillé une place unique dans une scène londonienne en plein essor.

Le quintette de Falmouth a signé chez Speedy Wunderground leurs deux premiers EP – « Float » au son nerveux et saccadé et le suivant « Lock Eyes and Collide » plus expansif et ardent – qui ont rencontré un succès critique auprès notamment de NME, Stereogum, The Fader, CLASH ou encore BBC Radio 6 Music.

Leur dernier single « Pale Blue Dot » marque le début d’une nouvelle ère pour le groupe, marquée par des arrangements complexes et fabuleusement créatifs.

Avec leur nouveau album « All In the Game », le groupe continue de transformer et de remettre en question ses sensibilités en matière d’écriture. Mélangeant une instrumentation acoustique cyclique subtilement complexe qui se gonfle et se brise autour des harmonies vocales doucement superposées du groupe, le morceau voit une fois de plus le groupe abattre son travail pour le reconstruire en quelque chose de nouveau, de direct et d’honnête.